
ET SI ON RACONTAIT L'HISTOIRE

COMMENT TOUT A COMMENCÉ
J’aime l’art, l’expression artistique dans toutes ses formes depuis toujours.
Très tôt j’ai dessiné, écrit, photographié, peint.
C’est une histoire de famille aussi... Une histoire de transmission.
Ma mère, ma grande tante ont proposé des ateliers Arno Stern d'expression libre auxquels j’ai participé dès ma plus tendre enfance.
Je n’avais jamais tellement travaillé la matière jusqu’à ce début d’année 2017.
Après avoir frôlé la mort sur une autoroute et une longue convalescence au bord de la mer j’ai rencontré le bois flotté qu’on trouve sur les plages du sud d’une nouvelle manière.
Le cadeaux extraordinaire de ce moment particulier,.
Le fruit d'un si bel alignement de planètes.
C’est aussi trois personnes qui, par leur présence et leur influence conjuguées y ont bien involontairement participées...
On est en janvier, ma vie est compliquée, je suis en pleine séparation et je décide de partir pour bosser à Narbonne chez mon amie Val avec qui je travaille sur un gros projet tous les ans à cette période pour prendre l'air.
Je n'arriverais jamais à destination.
Un choc frontal au niveau de Montauban me fauche sur l'autoroute.
Un malheureux contresens.
Je m'en sors miraculeusement, surtout grâce à ma voiture récente qui participe à me sauver la vie et tout un tas de petits détails qui me feront éviter la tétraplégie de justesse. Cet accident était inévitable mais il devait être écrit quelque part qu'il ne me couterait pas la vie mais la changerait pour toujours. Je comprends vite ma chance et que je n'ai plus qu'un seul choix : avoir confiance pour la suite.
Je suis transférée pour ma rééducation et ma réadaptation dans une clinique à Port Barcarès et il se trouve qu'à quelques minutes habite Sophie, une amie d'enfance que je n'ai pas vue depuis 20 ans.
Elle viens me voir avec sa fille Mali et on se retrouves comme si on s'étaient quittées la veille. En mieux. Tous les dimanches elles m'emmènent à la plage devant la clinique. Mali y ramasse du bois flotté pour construire je ne sais plus trop quoi sur leur terrasse. Je participe avec bonheur à ces chasses dans le sable et ramène une petite cargaison des morceaux qui m'ont tapé dans l'oeil dans ma chambre. C'est la Saint Valentin, j'ai envie de faire un cadeau de mes mains à la personne que j'azi rencontrée à l'époque. Je prend un morceau de bois et je dessine dessus. Je trouves ça nul. Ça ne me plait pas...
J'ai alors l'idée de saisir le couteau de cuisine que m'as offert mon amie Val avec une cargaison de saucisson qui sont mes bonbons à moi.
Et avec ce couteau je travaille bois, je sculpte ce que j'ai dessinée.
Et j'adore ! Tous les jours j'ai besoin de ma dose. Tous les jours j'ai envie de sculpter. Ça me fait du bien.
C'est comme de la méditation active. C'est ma guérison.
Je sculpte pour rien.
Pour personne
Sans objectif.
Juste pour le moment.
Et depuis, je ne me suis plus arrêtée...
